Gâteaux voyageurs

En parfaite râleuse qui se respecte, je me suis surprise en ce début de week-end à pester contre un ciel lyonnais désespérément azur. Première raison évidente : l'accueil d'un breton, frôlant par définition même la menace du choc thermique toute la journée durant. Et pour étoffer la difficulté et mon angoisse météorologique, le breton en question s'était mis en tête de me passer commande pour "quelques petits gâteaux à remporter en voiture". Nul doute qu'un entremets aurait vaillamment affronté les 18° brestois ; cependant, le risque d'un accident type fonte et dégoulinade inopinées m'a semblé bien trop important en notre région.

Finalement, toutes ces considérations m'auront inspiré l'idée d'une petite boite ou deux de gâteaux de voyage, qui ont le net avantage de se conserver et de se déguster à température ambiante. Mes préférences gustatives et professionnelles m'amenant à contrario à concevoir le plus souvent des pâtisseries à base de ganaches et autres crèmes, l'exercice m'a finalement stimulée.

Et en parfaite hôte qui se respecte, la mise en carton aura forcément été précédée d'une inévitable séance dégustation (nous faisons des métiers difficiles, n'est-ce pas...)

* Financiers au miel de sapin, ganache à base d'une pâte de spéculoos maison.

* Fondant fève tonka, amandes et crémeux de framboises à la vanille.

Test validé, c'est dans la boîte !

...avec quelques autres gâteaux que voici, pour lesquels le test aura certainement été trop "efficace" pour laisser du temps à l'objectif lors de la séance dégustation... :

* Madeleines aux graines de pavot et zestes de citron confit.

* Petits financiers au miel, aux pépites de chocolat noir et au grué de cacao.

...Gâteaux voyageurs, et vaillants randonneurs qui plus est !
Et en guise de preuve, ils ont tenu à m'envoyer l'instantané de leur première escale contemplative :

* 1ère page du carnet de voyage, les hauteurs d'Annecy.